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Indicateurs 2024 du développement de la géothermie

Les indicateurs retenus en 2023 montraient un fort intérêt pour la géothermie en région Centre-Val de Loire : la tendance s’est-elle poursuivie en 2024 ?

La réponse est manifestement affirmative, au regard de l’évolution des mêmes indicateurs. Pour les études d’aides à la décision en région, il reste stable à un haut niveau (77 en 2023, 74 en 2024).

Cette augmentation des études se traduit naturellement, avec un délai de quelques années, par une augmentation des installations aidées. L’année 2024 est à ce titre marquée par une rupture dans les ordres de grandeur, en atteignant un total de 25 opérations (10 en 2023).

On peut analyser cet indicateur de diverses façons :

1/ Il ne s’agit pas de « grignoter » des installations qui feraient appel à d’autres énergies renouvelables. L’indicateur « biomasse » évolue lui aussi à la hausse en région Centre-Val de Loire, dépassant en 2024 son niveau record de 2020 pour atteindre 24 opérations. Pour la première année, biomasse et géothermie font d’ailleurs jeu égal en nombre d’opérations dans les indicateurs du Fonds Chaleur en région.

2/ Le nombre d’opérations de géothermie sur nappe suit une tendance à la hausse sur les 5 dernières années, retrouvant presque son niveau record de 2017 (8 installations en 2024 contre 9 en 2017).

3/ L’intérêt pour la géothermie sur sonde est fortement marqué, et explique la forte hausse du total d’installations entrées dans le cadre du Fonds Chaleur.

Ces indicateurs ne donnent bien sûr que des tendances, et ne reflètent qu’une part de l’activité. Il constituent toutefois un bon élément d’appréciation dans le choix d’inscrire une entreprise dans les dispositifs RGE-Travaux de qualification (pour les installateurs de pompes à chaleur, qui peuvent aussi se référencer en tant que Géoartisans) et de certification (pour les entreprises de forage)… ainsi que dans les dispositifs RGE-Etudes pour les bureaux d’études « thermiques » et « sous-sol » !

Gestionnaires de bâtiments, n’hésitez pas à vous informer sur les dispositifs de proximité pour vous aider vous aussi à envisager de la chaleur (voire également de la fraîcheur) renouvelable(s) dans vos bâtiments, ceux à créer comme ceux déjà existants !

Certification des foreurs : où en sommes-nous ?

En cette fin d’année 2024, les premières qualifications « Qualiforage » ont expiré sans qu’il ne soit plus possible de les renouveler. La certification « Certiforage » n’est pas encore opérationnelle mais est annoncée pour le premier semestre 2025. En effet, aucun organisme n’a encore été accrédité pour délivrer une telle certification. A ce stade, que savons-nous de Certiforage et des dossiers de demande ?

Tout d’abord, les textes réglementaires ont été publiés. Il s’agit pour l’essentiel :

Les demandes pour Certiforage s’annoncent relativement proches de celles pour Qualiforage : il est toutefois possible d’anticiper déjà les quelques principaux changements prévisibles, listés ci-après.

  • Définir une procédure de gestion des réclamations client. Il s’agit à la fois d’exposer la procédure et de fournir le tableau listant les réclamations et attestant du suivi de la procédure, initialement vierge si la procédure est nouvellement créée. A titre illustratif, voici ce à quoi pourrait ressembler le descriptif de la procédure d’une part et le tableau de suivi d’autre part : documents qui sont bien sûr à adapter en fonction des entreprises et du retour d’expérience accumulé sur ce type de procédure.
  • Anticiper le format des documents (devis, factures, …) pour éviter les non-conformités lors des audits « chantiers » comme des audits « documentaires », décrits dans les sections 4.5 et 4.6 du guide de l’auditeur : et parcourir déjà les autres aspects techniques et organisationnels qui seront évalués lors de ces audits.
  • Prendre connaissance des attendus sur la gestion des écarts, et notamment des délais qui seront laissés pour justifier des remédiations. La section 4.7 du guide de l’auditeur et l’article 12 de l’arrêté « modalité de certification » permettent d’avoir une vue plus exhaustive.

Les éléments présentés ici sont ceux qui semblent les plus importants à connaître à ce jour : mais nous ne pouvons que vous encourager à avoir une lecture fine de l’ensemble des documents !

Développement de la géothermie à fin 2023 et perspectives

Beaucoup de territoires font remonter un intérêt croissant pour la géothermie : qu’en est-il en région Centre-Val de Loire ?

Sur la base des données de l’ADEME (accessibles publiquement via ce lien), on peut constater que le nombre d’installations qui bénéficient du Fonds Chaleur est relativement stable – en région Centre-Val de Loire – ces dernières années. On compte près d’une opération par mois qui s’inscrive dans ce cadre. A titre comparatif, le niveau de la biomasse est un peu plus élevé : sur ces trois dernières années, le ratio géothermie/biomasse s’élève à environ 70%.

En revanche, la tendance est clairement à la hausse pour la phase « amont », à savoir les études de faisabilité. Si celles-ci étaient stables autour de 20 par an entre 2019 et 2021, elles ont progressé à 46 en 2022 et 77 en 2023.

Le nombre d’installations pourrait suivre une progression similaire dans les années à venir, quand bien même le taux de transformation s’élèverait seulement à 50%. Un beau marché à anticiper pour les entreprises qui installent – et maintiennent – ces solutions, à plus forte raison en intégrant les projets qui ne passent pas par ces dispositifs de soutien régionaux !

Chauffagistes, foreurs, mais aussi terrassiers et fabricants de matériel : n’hésitez pas à envisager un développement de votre activité vers la géothermie, la demande est là !

Focus sur les échangeurs compacts géothermiques

Sous l’appellation d’échangeurs compacts, les corbeilles géothermiques et les murs géothermiques ont fait leur apparition début 2022 au sein du Fonds Chaleur de l’ADEME. Un intérêt de ces échangeurs géothermiques est leur pose à la pelle mécanique, à quelques mètres de profondeur : pour les installer, il ne faut ni foreuse ni procédure réglementaire spécifique, puisque le Code Minier s’applique à partir de 10 mètres de profondeur.

Pour tout savoir sur les échangeurs compacts géothermiques, le réseau des animateurs en géothermie a organisé deux webinaires à réécouter ci-après !

Webinaire « tout public » : que sont les échangeurs compacts géothermiques ?

Retrouvez aussi le diaporama et la foire aux questions.

Webinaire « technique » : comment dimensionner et poser ?

Retrouvez également le diaporama et la foire aux questions.

Merci au réseau des animateurs en géothermie, à l’AFPG, à l’ADEME, ainsi qu’à Elydan et à FreeHeat pour leurs participations.

Sortie des règles 2022 du Fonds Chaleur !

Les règles 2022 du Fonds Chaleur sont sorties, et consultables à l’adresse suivante : https://agirpourlatransition.ademe.fr/entreprises/aides-financieres/2022/installations-production-chaleur-froid-a-partir-geothermie-surface?cible=78

Quant à toutes les questions que vous pourriez vous poser sur ce que sont les échangeurs géothermiques compacts, qui font leur apparition dans ces règles : nous nous efforçons d’y répondre via un webinaire, le vendredi 21 janvier de 9H à 10H. Toutes les modalités pratiques se retrouvent à l’adresse suivante : http://www.afpg.asso.fr/les-echangeurs-geothermiques-comptacts-1er-webinaire-tout-public-le-21-janvier-2022/

Illustrations de corbeilles géothermiques (image AFPG)

Rafraîchir plutôt que climatiser ?

L’été arrive, et les premières vagues de chaleur ont commencé dès la mi-juin, de façon finalement peu localisée.

Saviez-vous que climatiser un bâtiment augmente l’effet d’îlot de chaleur urbain lorsqu’on utilise des méthodes classiques ? Et que la géothermie permet elle-aussi de produire du froid, même « passif » (à l’image de la mise en courant d’air la nuit… sauf que ça marche aussi les nuits chaudes et les journées) ?

Pour en savoir plus, ce document illustre en deux pages le concept d’îlot de chaleur urbain et l’intérêt de la géothermie pour rafraîchir.

Découvrez la géothermie en réalité virtuelle

Invisible, insonore, inodore… La géothermie sait se faire discrète, mais elle l’est tellement qu’il devient compliqué de communiquer à son sujet. C’est pourquoi les acteurs impliqués dans la Mission Géoqual vous proposent d’en découvrir le fonctionnement en 7 minutes, grâce à une visite en réalité virtuelle. Celle-ci débute dans une cour de récréation, et vous mènera dans le sous-sol pour voir les échangeurs, dans le local technique où se situe la pompe à chaleur, et dans une classe qu’il faut parfois chauffer ou rafraîchir.

Prêt pour la visite ? Contactez-nous !

Découvrez la géothermie en 7 minutes

Cartographie des installations

Un nouveau service a été ajouté au site geoqual.fr : une cartographie des installations, disponible à l’adresse carto.geoqual.fr. A l’heure actuelle, cette cartographie :

  • Indique les territoires COT ENR.
  • Recense les installations ayant fait l’objet de communications « neutres », avec une fiche descriptive et/ou une vidéo de type « Fonds Chaleur ».
  • Permet de visualiser au premier coup d’œil le type d’échangeur géothermique installé, grâce à un code couleur.
  • Donne accès aux résultats des tests de réponse thermique connus en région – après sélection de cette information via l’icône « couches » (à droite) puis de la couche « TRT » située dans « installations de géothermie ».

Le survol d’une opération avec le pointeur permet d’accéder à ces communications. Un clic sur l’opération permet également d’afficher davantage d’informations, comme par exemple les professionnels intervenants.

A terme, il est prévu un recensement plus exhaustif des installations ayant bénéficié de co-financements régionaux, par l’ADEME ou le Conseil régional (ou également l’Europe en région). Quelques opérations de ce type ont déjà été intégrées, et s’affichent sous la forme de points plus petits utilisant le même code couleur.